Sushi et foie : bienfaits, risques et conseils pour protéger votre santé hépatique

Frais, légers, raffinés… les sushis incarnent le repas « healthy » par excellence. Mais derrière les bouchées de saumon cru et les rouleaux au thon se cache une réalité moins connue : leur impact sur le foie. Que vous soyez amateur de makis en livraison ou fidèle au bar à sushi du coin, il est temps de s’interroger.

Les sushis sont-ils vraiment bons pour le foie ? Ou au contraire, peuvent-ils poser problème à long terme ?

Les bienfaits méconnus du poisson cru sur le foie

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, certains types de sushi peuvent faire du bien au foie. À condition de bien choisir.

Les poissons gras comme le saumon ou la sardine sont riches en acides gras oméga-3, reconnus pour leurs effets anti-inflammatoires et leur rôle protecteur sur les cellules hépatiques. Ces bonnes graisses contribuent à réduire la stéatose hépatique, souvent appelée « foie gras non alcoolique ».

Le poisson cru est également une source de protéines de haute qualité, faciles à digérer et sans graisses saturées lorsqu’il est servi sans friture ni sauces sucrées. Bref, un bon point pour votre foie… à condition de ne pas noyer le tout dans la sauce soja.

Sushi, foie et risques invisibles : ce qu’on ne vous dit pas toujours

Si certains ingrédients peuvent soutenir la santé du foie, d’autres jouent contre lui.

Trop de thon ? Gare au mercure

Le thon, surtout en sashimi ou en tataki, est un classique. Mais ce poisson de grande taille accumule des métaux lourds comme le mercure. Or, une consommation régulière peut intoxiquer le foie, qui joue justement le rôle de filtre pour ce type de substances. Le foie se fatigue, les toxines s’accumulent.

Riz vinaigré : un sucre caché

On l’oublie souvent, mais le riz blanc des sushis, sucré et vinaigré, a un indice glycémique élevé. Consommé en grande quantité, il peut favoriser le surpoids et l’infiltration de graisse dans le foie – surtout si vous êtes déjà à risque de stéatose.

La sauce soja, trop souvent ignorée

Un petit bain dans la sauce soja suffit à doubler l’apport en sel de votre repas. Or, un excès de sodium contribue à la rétention d’eau, à l’hypertension et à l’aggravation des troubles hépatiques chroniques.

Manger des sushis avec une maladie du foie : est-ce possible ?

C’est une question fréquente chez les personnes souffrant de NASH, d’hépatite ou de foie gras.

Bonne nouvelle : vous n’avez pas besoin de renoncer totalement aux sushis, mais quelques ajustements sont essentiels :

• Préférez les sashimis aux makis (moins de riz, pas de vinaigre sucré).
• Optez pour des poissons à faible teneur en mercure (saumon, truite, maquereau).
• Évitez les tempuras, sauces sucrées, et tout ce qui est frit ou industriel.
• Soyez vigilant à l’hygiène et à la fraîcheur, le foie affaibli étant plus vulnérable aux infections alimentaires.

Sushi au foie gras : plaisir rare ou erreur diététique ?

Fusion franco-nippone ou aberration nutritionnelle ? Le sushi au foie gras, souvent proposé dans les restaurants « haut de gamme », cumule les risques.

D’un côté, on a un poisson potentiellement cru, de l’autre un aliment ultra gras et très riche en cholestérol. Pour un foie en bonne santé, c’est déjà lourd à digérer. Pour un foie fragile, c’est un cocktail à éviter.

Comment manger des sushis sans nuire à votre foie ?

Voici quelques astuces simples pour se faire plaisir tout en respectant votre santé hépatique :

Ce que votre foie retiendra

Tout est une question d’équilibre. Les sushis ne sont ni un poison, ni un remède miracle pour votre foie. Ils peuvent s’intégrer dans une alimentation saine, à condition de faire les bons choix. Soyez attentif à la qualité du poisson, à la quantité de riz et aux sauces que vous utilisez.

Et si votre foie vous fait déjà des misères, adaptez votre commande ou passez aux alternatives maison. Parfois, le meilleur sushi, c’est celui que vous préparez vous-même.