Sushi et reflux gastrique : Peut-on vraiment concilier plaisir et digestion ?

Savourer des sushis frais un vendredi soir est un plaisir auquel de nombreuses personnes tiennent. Cependant, pour celles souffrant de reflux gastrique ou de brûlures d’estomac, une question revient souvent : est-ce une bonne idée de manger des sushis lorsqu’on est sujet au RGO ?

Le sushi est généralement perçu comme un plat sain, léger et équilibré. Pourtant, certains de ses ingrédients peuvent être irritants pour un système digestif sensible. Faut-il éviter les sushis en cas de reflux acide ? Ou existe-t-il des alternatives digestes pour continuer à en profiter ?

Voici un point complet pour faire les bons choix sans renoncer au plaisir de manger.

Sushis et remontées acides : un duo parfois compliqué

Le reflux gastro-œsophagien (RGO) se manifeste par des sensations de brûlures, de gêne thoracique ou de remontées acides, souvent après les repas. Ces symptômes sont liés à une faiblesse du sphincter œsophagien, qui laisse remonter une partie du contenu gastrique vers l’œsophage.

Dans ce contexte, certains aliments sont connus pour aggraver le reflux, soit parce qu’ils sont acides, soit parce qu’ils stimulent excessivement l’estomac. Les sushis, en eux-mêmes, ne sont pas nécessairement en cause. Ce sont surtout certains composants qui peuvent poser problème.

Parmi les éléments les plus irritants en cas de reflux :

• Le riz vinaigré, légèrement acide
• La sauce soja, très salée et parfois fermentée
• Le wasabi, particulièrement piquant
• Les sushis frits (comme les tempura rolls)
• Les sauces riches ou épicées ajoutées aux rouleaux

Quels types de sushis éviter en cas de reflux gastrique ?

Tous les sushis ne sont pas équivalents du point de vue digestif. Les recettes modernes, souvent plus riches et variées, peuvent contenir des éléments peu compatibles avec un système digestif sensible.

Voici quelques exemples de sushis peu recommandés en cas de reflux :

• Les rolls frits (tempura), souvent gras et lourds
• Les makis contenant du fromage frais, de la mayonnaise ou des sauces sucrées
• Les sushis fortement épicés (au wasabi ou piment)
• Les rouleaux servis avec des sauces épaisses ou sucrées (teriyaki, spicy mayo)
• Les accompagnements en grande quantité, comme le gingembre mariné, très acide

Ces préparations ont tendance à stimuler la sécrétion acide ou à ralentir la digestion, deux facteurs aggravants pour le reflux.

Poisson cru et reflux acide : une compatibilité relative

Contrairement à certaines idées reçues, le poisson cru (comme le saumon, le thon ou la daurade) n’est pas particulièrement problématique pour les personnes souffrant de reflux. Il s’agit de protéines maigres, peu acides et généralement bien tolérées.

Les sashimis, qui ne contiennent ni riz ni sauces, sont d’ailleurs l’une des options les plus digestes parmi les plats de la cuisine japonaise. En revanche, lorsque le poisson est associé à des sauces, du riz vinaigré ou des condiments piquants, l’ensemble peut devenir moins bien supporté.

Adapter sa consommation de sushi pour limiter les brûlures d’estomac

Il est tout à fait possible de continuer à consommer des sushis tout en évitant les désagréments digestifs. L’essentiel est de choisir les bons ingrédients et de limiter les portions.

Voici quelques conseils pratiques :

• Opter pour des sushis simples, sans sauce ni friture
• Préférer les makis au concombre, avocat ou poisson maigre
• Consommer modérément le riz vinaigré ou en préparer une version maison moins acide
• Éviter l’ajout de wasabi ou de sauce soja classique, en choisissant si possible une version pauvre en sel
• Manger lentement, sans excès, et éviter de s’allonger dans les deux heures suivant le repas

Tableau récapitulatif : quels sushis privilégier ou éviter ?

Quand il vaut mieux faire une pause

En cas de reflux fréquent ou de période de crise, il peut être judicieux de mettre les sushis de côté temporairement. Une digestion apaisée passe parfois par des choix plus simples, en attendant un retour à un certain confort digestif.

Cependant, il ne s’agit pas de renoncer définitivement à ce type de repas. En comprenant quels composants poser problème et en apprenant à adapter les recettes, il devient possible de réconcilier plaisir culinaire et bien-être gastrique. Une alimentation bien choisie peut devenir un véritable allié pour éviter les remontées acides, sans pour autant faire une croix sur ses plats favoris.